vendredi 21 décembre 2012

Kuala Lumpur, la boucle est bouclée



Nous avons quitté Bangkok pour Kuala Lumpur, où nous avions atterri le 29 août dernier. Les deux jours que nous y passons sont empreints de sentiments divers : la joie d’être à la veille de notre retour en France et des retrouvailles avec nos familles, une certaine nostalgie déjà. Comme en pèlerinage nous retournons pour notre dernier dîner asiatique au restaurant Old China Cafe où nous avions pris notre tout premier repas il y a 4 mois. Nous retournons voir également Ross à la guest-house The Nest où nous avions passé nos premières nuits et où nous avions laissé quelques affaires.
Nous nous demandons en famille quels sont les enseignements que nous tirons de notre voyage.Il est sans doute encore un peu tôt pour le dire, mais nous nous sentons forts de toutes nos expériences et de toutes ces belles rencontres.
Nous vous quittons pour prendre l'avion. 
A bientôt !

Bangkok, la fiévreuse - Une belle leçon d'hospitalité



Nous avions rencontré à Luang Prabang une Française, Véronique, qui s’était intéressée à notre voyage. Après avoir bavardé quelques minutes, elle nous avait donné ses coordonnées pour que nous la contactions à notre arrivée à Bangkok et nous avait proposé de mettre à disposition sa chambre d’amis pour Valentine et Marie, puisqu’elle a des enfants du même âge. Depuis Ko Chang, nous l’appelons pour nous annoncer. Elle se souvient aussitôt de nous et est très contente de nous voir sauf qu’ils partent en famille aux Maldives le lendemain de notre arrivée à Bangkok. Elle tient absolument à nous héberger et nous invite à dîner le soir de notre arrivée. Nous sommes reçus comme des rois : Véronique nous a préparé un excellent repas bien français (ce qui commence à vrai dire à nous manquer !) et nous faisons connaissance avec Jacques qui nous accueille chaleureusement. Il est directeur du Comité international de la Croix Rouge à Bangkok depuis 2 ans et demi.
Valentine et Marie partent jouer à colin-maillard dans les salles de squash du condominium avec Oscar et Aglaée tandis qu’Adèle est ravie de trouver enfin une chambre avec des jouets.
Nous finissons la soirée par un moment émouvant car, de confession juive, ils fêtent en ce moment Ranouka, la fête de la lumière qui célèbre la reprise du temple de Jérusalem aux Grecs. Ils nous associent à leur chant, accompagné au violon par Aglaée.
Valentine et Marie restent passer la nuit chez eux. Nous les retrouvons le lendemain au moment de leur départ. Ils nous confient alors leurs clés sans autre forme de procès. Nous n’en revenons pas d’une telle hospitalité !
Nous voilà dans un très agréable appartement au 12ème étage d’un condominium avec piscine sur le toit et vue imprenable sur les tours de Bangkok. Le luxe suprême, pour nous qui sommes SDF depuis presque 4 mois, est d’avoir une cuisine et de l’espace pour vivre.
Nous partageons nos 4 jours entre les visites des principaux sites comme le grand palais et le Wat Po, où se trouve le fameux gigantesque Bouddha couché, et des tentatives de shopping avortées tant les centres commerciaux y sont démesurés. Nous avons perdu au cours de notre voyage nos habitudes de consommateurs et sommes déroutés par cette débauche de produits qui nous rend abouliques.
Nous avons plaisir à retrouver encore une fois Sylvain et Céline, pour la plus grande joie aussi d’Adèle et Loïse que Valentine et Marie ont la gentillesse d’emmener à l’aquarium.

Vue de nos appartements.

Nous prévoyons les bonnets pour le retour dans le froid...



Delicatessen...



Le marché aux animaux et ses curiosités...





Malls, métro aériens, jungle urbaine...

 


Sur le fleuve...


 




Le Wat Arun.

Les terribles gardiens du Wat Po.









 Dans la gueule du monstre.



  

Ko Chang, le repos des guerriers



Depuis Siahnoukville, nous rallions l’île de Ko Chang en Thaïlande, la plus proche de la frontière cambodgienne. C’est notre dernière étape avant Bangkok, puis Kuala Lumpur. Notre dernière étape, donc, de nature et de détente avant les grandes villes et notre retour. Nous prévoyons d’y rester 8 jours, sur la lancée d’Otres Beach.
L’épisode malheureux de Ko Rung étant trop récent dans nos esprits, nous décidons de ne rien nous refuser et de terminer en beauté : nous descendons dans un très bel hôtel, niché dans la pointe rocheuse et l’anse d’une des plus belles plages de l’île. Nous jouons quelques jours les nababs, flottants dans l’immense piscine à débordement qui offre son point de vue imprenable sur la baie et les montagnes derrière. L’île de Ko Chang est un dernier refuge où le tourisme n’a pas encore tout abimé et où la nature prédomine. Cette île appartient en fait au roi qui y a autorisé des concessions, mais en mettant des limites qui la protègent du bétonnage.
C’est ici que nous franchissons enfin le pas en louant des scooters pour partir à sa découverte. Plusieurs fois depuis le début du voyage nous avions hésité à passer à l’acte, rebutés par le danger. Il faut dire que les exemples n’avaient pas manqués de touristes à béquilles, couverts de bandages, boitillant pitoyablement. Mais cette fois-ci nous avons rencontré à l’hôtel un groupe d’amis du sud de la France, 3 couples avec leurs enfants, habitués aux joies du deux-roues, qui ont fini par nous décomplexer sur cette question. Nous décidons de partir avec eux le lendemain pour un grand tour de l’île et de ses plages les plus sauvages.
Le lendemain matin, nous louons deux scooters avec Gwena et nous procédons à quelques essais sur la route d’accès de l’hôtel. J’embarque Adèle devant moi et Valentine derrière, sans trop de difficulté, mais Gwena est moins à l’aise avec Marie. C’est sa première expérience du deux-roues motorisé. Après un premier virage qu’elle a du mal à négocier, elle finit par lâcher la main et nous nous arrangeons avec nos amis pour redistribuer les guidons : Gwena se place derrière Vincent et Marie derrière Aurore. Michaël et Morgane prennent leur fille Kali en sandwich, et Olivier porte son fils Bao, franco-thaïlandais, en écharpe. Il n’y a qu’en Asie que l’on peut se permettre ce genre de configuration.
Notre équipée sauvage, à 5 scooters, nous amène jusqu’à l’extrémité de la côte Est, par des routes très calmes qui longent parfois de petites baies isolées avant de grimper dans des forêts montagneuses. Nous visons la dernière plage où se trouve une guest-house perdue, refuge des routards en mal de solitude. Pour y arriver, nous devons franchir un pont de rondins qui surplombe la route effondrée. Après, le bitume disparaît et nous finissons les derniers kilomètres sur une piste en terre cahoteuse. Le jeu en valait la chandelle tant l’endroit est beau. Nous y déjeunons et profitons tout l’après-midi des eaux cristallines de ce petit bout du monde.
Le lendemain, nous partons tous ensemble en bateau pour découvrir les petites îles au Sud de Ko Chang. Equipés de nos masques et tubas nous nous baignons au milieu des coraux et des poissons multicolores. Tous les clichés que vous pouvez imaginer sont ici réunis.
Nous ne pouvons clore ce sujet sans évoquer notre rencontre avec un couple de jeunes retraités britanniques, à l’humour si typique. Le rapport quotidien de leurs rencontres nous fait hurler de rire, notamment lorsqu’ils nous racontent comment un Russe, à qui ils avaient demandé la nature de son activité, avait répondu de but en blanc qu’il vendait des Kalachnikovs ! En effet, les touristes russes, fort nombreux dans ces stations balnéaires, ont bien souvent l’air de mafieux.
Nous fêtons la fin de la séquence 4 du Cned ; Valentine et Marie ont courageusement continué à étudier quotidiennement malgré les nombreuses tentations alentour.
Adèle a franchi un pas décisif dans l’apprentissage de la nage : équipée de ses petites lunettes de natation, elle met la tête sous l’eau et effectue seule quelques brasses coulées. Nous sommes tous très fiers d’elle.
Une dernière surprise nous attend, Gwena et moi, alors que nous sortons diner en amoureux (merci à Valentine et Marie !) : nous tombons sur Sylvain, Céline et leur fille Loïse que nous avions quittés à Battambang. Ils devaient partir en Birmanie, mais leur projet est malheureusement tombé à l'eau et ils ont eu la bonne idée de venir à Ko Chang. Nous prenons rendez-vous pour le lendemain matin à la piscine de notre hôtel pour faire une surprise à Adèle. Nous partirons avec eux à Bangkok le jour suivant...

Comme des nababs...




Exploration de notre côte...
(photos prise par nos amis britanniques) 



Tous les soirs depuis notre chambre.


ça balance...






 
 


Un beau sourire de soulagement !



 ça se complique...

La dernière plage...



Kali et Adèle et Valentine.

 Olivier et Bao.

Une journée en bateau...

Quel stress...


 

Même pas besoin du masque !

Céline.


Loïse et Adèle.