lundi 10 décembre 2012

Phnom Penh, la rescapée



Décidemment, il n’a pas été facile de quitter Battambang, aux allures tranquilles, mais qui nous a tant apporté. Nous en repartons pleins de toutes ces expériences, encore plus acquis au Cambodge, à la gentillesse des Cambodgiens, un peu plus conscients de leur histoire et de leur culture.
Notre prochaine destination est la capitale, Phnom Penh. Nous découvrons une cité en pleine expansion, fiévreuse, aux allures de Saigon. Nous traversons de longs faubourgs industrieux avant de parvenir en son centre historique où dominent les temples et le palais royal.
Nous restons 3 jours dans la capitale, juste assez pour en percevoir les possibilités, l’étendue, assez également pour prendre la mesure de la pollution qui y règne. A chaque averse, les égouts bouchés se déversent dans les rues, inondées d’eaux boueuses, par endroits bleuâtres.
C’est aussi pour nous une nouvelle occasion de prendre conscience du passé trouble du pays, en imaginant cette capitale vidée de sa population en un jour par les Khmers Rouges, le 17 avril 1975. Sans opposer de résistance, car c’est dans leur culture bouddhiste, les 2,5 millions d’habitants de Phnom Penh sont partis en errance sur les routes du pays, découvrant jour après jour des atrocités sans nom.
Pour l’heure, la cité pleure son roi, Norodom Sihanouk, décédé mi-octobre en Chine, dont la dépouille est exposée au palais royal pendant 3 mois avant son enterrement. Ce roi qui avait été mis sur le trône en 1941, à l’âge de 18 ans, par les Français qui pensaient pouvoir le manipuler, est en fait resté au centre de la vie politique de son pays malgré ses vicissitudes. Sa personnalité forte, vénérée par les Cambodgiens reste néanmoins ambiguë. Il fut roi, puis premier ministre, il connut l’exil, puis le retour au pouvoir lors de son second règne comme roi de 1993 à 2012. Un deuil national est imposé qui prive les Cambodgiens de leur traditionnelle fête de l’eau.
Nous entrons dans l’enceinte du palais royal sans pouvoir le visiter car il est fermé au public, mais nous découvrons quelques splendeurs de la cour, dont le joyau est la pagode d’argent au sol pavé de dalles de ce précieux métal. La pagode contient des Bouddhas en or massif incrustés de pierres précieuses. Même les Khmers Rouges n’ont pas osé profaner ce sanctuaire.
Nous visitons le musée national. Il contient une collection unique au monde de statues Khmères, dont de très belles pièces provenant des temples d’Angkor.
Nous assistons le soir à un remarquable spectacle de danses traditionnelles. Ses incontournables Apsaras nous épatent par l’agilité de leurs doigts, mais leurs charmes ne rendent pas plus supportable la musique qui éprouve nos nerfs. D’ailleurs, Adèle quittera le spectacle de fort mauvaise humeur.

Le palais royal...


où le peuple pleure... 


son roi.

Les femmes préparent pour l'enterrement...

de bien curieux chapeaux...





Dans la Pagode d'Argent...

des Bouddhas...

encore des Bouddhas...

toujours des Bouddhas.

Au Musée National, un bronze de Vishnou.

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Un superbe Ganesh. 

 Sacrées Apsaras !

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