Dernier jour à Battambang. Sur les conseils de Sam, nous
allons déjeuner Chez Nary, un petit
restaurant Cambodgien très discret mais réputé pour la qualité de sa cuisine.
En-effet, nous nous y régalons de spécialités nationales, comme le Amok de
poisson et le Lok Lak de bœuf, mais aussi de nems croustillants et de curry
bien relevés. A la table voisine, quatre Cambodgiens, dont le patron Toot, partagent
un repas bien arrosé entre amis et bientôt les frontières disparaissent ;
nous trinquons, ils partagent avec nous leurs divers zakouskis, viande de bœuf
séchée et délicieusement grillée, pâtés à la chair de poisson, farcis de petits
piments, équivalents locaux des nems tchô
vietnamiens. Nous célébrons l’amitié entre les peuples.
Sur le point de prendre congé, nous apprenons que nos hôtes
dispensent également de peu dispendieux mais très complets cours de cuisine.
Avec Gwena nous nous regardons et il ne nous faut pas 10 secondes pour décider
de repousser notre départ d’une journée. Nous prenons donc rendez-vous avec Toot
pour le lendemain matin.
Le cours de cuisine débute par une visite du marché local, où
Toot, dans un anglais très précis, nous présente les herbes, les légumes, les
racines et les fruits étalés. Nous sentons, soupesons, et nous achetons les
ingrédients nécessaires à notre cuisine.
De retour au restaurant, nous nous attelons à la préparation
d’une pâte de curry à la cambodgienne, composée d’un mélange de racines
(galanga, gingembre chinois et curcuma), de paprika pour donner couleur et
caractère, d’ail, d’une feuille de combawa (sorte de citron) et de tiges de
citronnelles que nous écrasons dans un mortier. La pâte obtenue servira de base
à nos deux plats : le amok de poisson et le curry de poulet. C’est à la
sueur de notre front que la pâte prendra la consistance voulue par notre
exigeant professeur, qui envoie en renfort sa femme, Nary, auprès de Gwena qui finit par peiner sur son pilon.
Nous réalisons également de délicieux rouleaux de printemps
pour l’entrée.
La confection de petits paniers en feuille de bananier dans
lesquels vont cuire les amok de poisson sera la partie la plus délicate du
cours : difficile de les faire tenir avec des cure-dents sans les
déchirer !
Valentine et Marie, qui était restées à l’hôtel pour finir
leur travail quotidien, nous rejoignent pour mettre leur touche finale en
apprenant à faire du lait de coco frais (qui n’a rien à voir avec celui vendu
en boite !) dans lequel elles délayent la pâte de curry.
Le moment est enfin venu de nous mettre à table pour un festin de
saveurs et de couleurs.
Un grand aakone à Nary et Toot pour le très agréable et très instructif moment passé avec eux.
Au marché...
En cuisine, avec Nary...
et Toot.
Le festival des couleurs et des saveurs commence...
Tous au pilon...
Adèle presse le lait de coco.
La farce des rouleaux de printemps.
Atelier de roulage de rouleaux de printemps.
Valentine et Marie à la rescousse.
Notre pâte de curry.
Cuisson du curry rouge de poulet.
Les Amoks de poisson en feuilles de bananier.
Un régal !
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