mercredi 5 décembre 2012

En bateau de Siem Reap à Battambang



Après une semaine passée à Siem Reap, notre étape la plus longue depuis les îles Perhentian en Malaisie, nous décidons d’aller passer quelques jours à Battambang, 4ème destination touristique du pays après Angkor, Phnom Penh et Sihanoukville. Nous ne sommes pas certains de ce que nous allons y trouver si ce n’est une « certaine ambiance », des restes de l’architecture coloniale. L’avenir proche montrera que cette étape fût l’une des plus intéressantes de notre voyage.
De Siem Reap à Battambang, il y a deux possibilités de moyen de transport : le bus ou le bateau. Nous balançons pour cette dernière, bien que très chère et hasardeuse quant au temps de parcours (entre 5h et 9h…). Le trajet en bateau emprunte à la fois le Tonle Sap, quasi-mer intérieure du Cambodge, et le réseau immense des canaux qui le borde. Arrivés au bateau, nous nous apercevons qu’ils ont surbooké les places : près de 20 personnes n’ont pas de sièges et doivent se réfugier sur le toit, exposés aux intempéries qui menacent. Ce qui est plus grave, le bateau est surchargé, au-delà de la raison. Nous ne voulons pas prendre de risques et faisons notre petit scandale, soutenus par l’ensemble des passagers. Le chef de quai est pris à parti et sous la pression populaire nous débloque un deuxième bateau. Un grand OUF ! silencieux est perceptible de la part de la vingtaine de passagers qui embarquent avec nous.
Grand bien nous a pris car la suite du voyage se révèle pleine d’aventures : puissantes ondées, vagues dans le Tonle Sap…


7 heures durant, nous remontons donc d’étroits canaux qui dessinent un labyrinthe dans une mangrove sans fin. Parfois, les canaux s’élargissent pour abriter des villages flottants où les enfants nous saluent de leur terrasse au bord de l’eau. Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un de ces villages. Nous sautons du bateau sur le ponton d’une de ces maisons. Dans ces villages, ils élèvent des crocodiles qui font la réputation de la région pour leur chair et leur cuir. Nous apprendrons plus tard que ce peuple lacustre est en fait d’origine vietnamienne : lorsqu’ils sont arrivés au Cambodge, n’ayant pas le droit du sol, ils n’ont eu d’autre choix que de s’installer sur l’eau où aucune loi ne leur empêchait la propriété.
C’est en fin d’après-midi que nous arrivons enfin à Battambang, heureux de notre beau voyage au fil de l’eau.

Heureux d'être à bord.

Notre bateau initial nous précède et penche dangereusement.

Nous le dépassons enfin.

 Temple flottant.
Poste de police flottant.

Nous embarquons une passagère et son père éleveur de crocodiles.

Scènes de vie... 







Pause déjeuner.
 
Un système de pêche : balancier pour relever les filets.

Dans les canaux on se croise, parfois de justesse.



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