Si les lumières de la fête brillent encore dans nos yeux,
elles nous obligent malgré nous à rester une journée de plus à Pakse car c’est
jour chômé pour tous les Laos. Pendant que Valentine et Marie avancent
courageusement dans la séquence 3 du CNED, Stéphane, Adèle et moi traînons nos
guêtres dans les grandes avenues aux airs de lendemain de fête justement :
les étals de brochettes, qui ont autant cuites sur des charbons que sous le
soleil depuis 2 jours, paraissent soudain beaucoup moins appétissants. Il fait
une chaleur infernale sous un soleil de plomb. Dans les rues jonchées de
déchets et de sacs plastiques, les vendeurs bradent leurs produits chinois
tandis que les paysans, venus de loin pour assister à la fête, dépensent leurs
derniers kips avent de retrouver leur campagne.
Nous dînons dans un restaurant indien (un des seuls encore
ouverts), où Adèle fait la folle avec la fille des propriétaires. Heureusement,
car l’attente va s’avérer longue, très longue même. Les restaurateurs ont donné
congé à leurs employés et tiennent seuls le restaurant, avec un
approvisionnement beaucoup plus limité que d’habitude. Imaginez-vous manger au
restaurant un 1er janvier…On peut dire que nous aurons vécu une
authentique fête laotienne sous tous ses aspects.
Pour Valentine, le réveil sera dur : elle a eu beau
rester tout à fait sobre, elle n’en subira pas moins tous les symptômes de la
gueule de bois, si vous voyez ce que je veux dire…
C’est sans regret que nous quittons Pakse pour le plateau
des Boloven.
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