C’est fou ce qu’il fait chaud au Laos, et plus encore dans
le Sud même pour les zoreils aguerris au soleil que nous sommes (pour ceux qui
ne connaissent pas, c’est le surnom donné par les créoles aux métropolitains
habitant à la Réunion).
Quel bonheur alors de pouvoir se tremper dans les eaux fraîches de la cascade de
Tat Lo. Nous avons trouvé un oued au Laos, tout aussi accueillant et reposant
que ceux que nous avons connus au Maroc.
Sitôt les sacs posés dans une pension familiale, Adèle est
prise en main par la maman qui déploie pour elle tous les jouets de sa fille du
même âge. La petite répond au doux surnom occidental de « Pancake »
(ben oui, comme les crêpes !), que nous prenons d’abord pour un
imprononçable prénom lao.
Valentine et Marie se sentent revivre après tant de chaleur
et nous mettons notre compteur au ralenti pour profiter de l’instant présent et
nous baigner dans les courants. Nous avons d’autant plus de temps « à
perdre » (à gagner bien sûr), qu’il n’est pas possible de se connecter à
internet.
C’est l’occasion aussi de faire des parties de cartes et de
dès avec Laetitia et JB, un couple de jeunes français très ouverts que nous
avions déjà croisés à Vang Vieng et qui s’intéressent vraiment à Valentine et
Marie et dialoguent avec elles.
Nous apprenons bientôt que des cornacs viennent baigner
leurs éléphants à 5 heures chaque soir dans la cascade.
C’est une expérience sans pareil que de les voir s’ébrouer
dans l’eau en toute liberté.
Quand je pense qu’il y a de cela plus d’une dizaine d’années,
j’emmenais Valentine au zoo de Vincennes pour lui montrer les mêmes spécimens
derrière des grilles, je suis trop heureuse que les filles puissent les connaître
dans leur milieu naturel.
A cette occasion,
nous rencontrons une famille française venue faire la ballade à dos d’éléphant.
Il s’avère que le père a travaillé pendant 7 ans avec mon cousin Thibault quand
il était posté à Vientiane. Comme nous, leurs enfants ont travaillé au Cned pendant
un tour à la voile d’un an dans le Pacifique, ce qui nous laisse rêveurs
Stéphane et moi…
Nous n’en avons pas fini de faire des découvertes à Tat Lo.
Nous entamons une marche en direction de l’arrière pays mais
la chaleur devient vite insupportable pour Adèle (ou est-ce Adèle qui rend
soudain la chaleur insupportable !).
Ombres du soir, ombres chinoises.
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