mardi 30 octobre 2012

Des temples et des hommes


En traversant le Laos, comment ne pas être sensible à la religiosité ambiante. Les temples sont omniprésents, impossible de tous les visiter. A leur porte nous nous acquittons d’un droit d’entrée, comme dans tout musée, et pourtant à chaque fois nous découvrons un lieu vivant, habité par des bonzes, où les Laos viennent faire leurs offrandes au pied des statues des bouddhas et rencontrer les moines qui leur dispensent rituels de protection et promesses de prières.
A Vientiane, nous avons été marqués par quelques temples : le Vat Si Saket, dont le sim (salle d’ordination) contient pas moins de 6400 effigies du Bouddha, soit sous forme de petites sculptures contenues dans 2000 niches creusées dans les murs, soit sur les peintures murales qui en retracent la vie. 


Le sim (bâtiment principal, salle d'ordination)

Les filles portent le phaa nung traditionnel pour la visite.

Quelques détails de toitures...









Le Haw Pha Kaeo, ancien temple royal aux dimensions impressionnantes, qui abritait le célèbre Bouddha d’Emeraude avant que celui-ci soit volé par les Siamois en 1779.







Le Vat Si Muang, dont l’histoire légendaire fait trembler : le pilier en pierre doré qu’il abrite, le lak meuang, qui est considéré comme le siège de l’esprit protecteur de la ville, aurait été fondé sur le corps d’un sacrifié placé dans le trou.

Un bel exemple de temple vivant...





Le fameux pilier, protecteur de la ville.





Au Pha That Luang, nous faisons de très belles rencontres : c’est la veille de la fête du That Luang, la plus importante du pays, les bonzes et des femmes préparent ensemble des gâteaux de riz et des pâtes de coco qui seront distribués à la population, ainsi que des décorations pour les longs bateaux de bambou illuminés de bougies qui seront portés en procession autour des temples et dans les rues. La bonne humeur règne, rires et sourires nous attirent et nous passons près d’une heure à parler avec eux, à déguster leurs friandises et à essayer de les aider dans leurs décorations. Nous sommes à la fête ! Tout le monde est heureux !

Le Pha That Luang...



Gourmands ? les bonzes préparent les friandises pour la fête.

Préparation des bateaux en bambous et palmes...

et de leurs décorations en papier crépon ciselé.

A Luang Prabang, la densité des temples devient critique. De la fenêtre de notre salle de bain nous avons le spectacle des jeunes novices qui jouent dans la cour de leur monastère, de celle de notre chambre nous apercevons plusieurs fois par jour la procession des moines le long de la rivière Namkhan. Lors de nos ballades à vélos, nous sommes arrêtés tous les 100 mètres par un temple ; nous sommes dépassés par le nombre et remettons la plupart des visites au lendemain.
Nous passons un long moment au Vat Xieng Thong, le monastère le plus célèbre de l’ancienne capitale royale. C’est un classique de l’architecture locale, dont les toitures à plusieurs pans successifs descendent jusqu’au sol. Au tour du sim central se dressent plusieurs stupas ainsi que 3 petites chapelles dont une n’est ouverte qu’une semaine par an. Les murs intérieurs sont ornés de peintures dorées tranchant sur un fond noir, et à l’extérieur des mosaïques en éclats de miroirs accrochent les derniers rayons du soleil. L’ensemble est très émouvant et se vit en silence.

Le Vat Xieng Thong et sa toiture caractéristique...


 




 
Une des 3 chapelles

Mosaïque de l'arbre de vie.

 Détails de la vie rurale et religieuse.

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