En traversant le Laos, comment ne pas être sensible à la
religiosité ambiante. Les temples sont omniprésents, impossible de tous les
visiter. A leur porte nous nous acquittons d’un droit d’entrée, comme dans tout
musée, et pourtant à chaque fois nous découvrons un lieu vivant, habité par des
bonzes, où les Laos viennent faire leurs offrandes au pied des statues des
bouddhas et rencontrer les moines qui leur dispensent rituels de protection et
promesses de prières.
A Vientiane, nous avons été marqués par quelques
temples : le Vat Si Saket, dont le sim
(salle d’ordination) contient pas moins de 6400 effigies du Bouddha, soit sous
forme de petites sculptures contenues dans 2000 niches creusées dans les murs,
soit sur les peintures murales qui en retracent la vie.
Le sim (bâtiment principal, salle d'ordination)
Les filles portent le phaa nung traditionnel pour la visite.
Quelques détails de toitures...
Le Haw Pha Kaeo, ancien temple royal aux dimensions
impressionnantes, qui abritait le célèbre Bouddha d’Emeraude avant que celui-ci
soit volé par les Siamois en 1779.
Le Vat Si Muang, dont l’histoire légendaire fait
trembler : le pilier en pierre doré qu’il abrite, le lak meuang, qui est considéré comme le siège de l’esprit protecteur
de la ville, aurait été fondé sur le corps d’un sacrifié placé dans le trou.
Au Pha That Luang, nous faisons de très belles
rencontres : c’est la veille de la fête du That Luang, la plus importante
du pays, les bonzes et des femmes préparent ensemble des gâteaux de riz et des
pâtes de coco qui seront distribués à la population, ainsi que des décorations
pour les longs bateaux de bambou illuminés de bougies qui seront portés en
procession autour des temples et dans les rues. La bonne humeur règne, rires et
sourires nous attirent et nous passons près d’une heure à parler avec eux, à
déguster leurs friandises et à essayer de les aider dans leurs décorations.
Nous sommes à la fête ! Tout le monde est heureux !
Le Pha That Luang...
Gourmands ? les bonzes préparent les friandises pour la fête.
Préparation des bateaux en bambous et palmes...
et de leurs décorations en papier crépon ciselé.
A Luang Prabang, la densité des temples devient critique. De
la fenêtre de notre salle de bain nous avons le spectacle des jeunes novices
qui jouent dans la cour de leur monastère, de celle de notre chambre nous
apercevons plusieurs fois par jour la procession des moines le long de la
rivière Namkhan. Lors de nos ballades à vélos, nous sommes arrêtés tous les 100
mètres par un temple ; nous sommes dépassés par le nombre et remettons la
plupart des visites au lendemain.
Nous passons un long moment au Vat Xieng Thong, le monastère
le plus célèbre de l’ancienne capitale royale. C’est un classique de
l’architecture locale, dont les toitures à plusieurs pans successifs descendent
jusqu’au sol. Au tour du sim central
se dressent plusieurs stupas ainsi
que 3 petites chapelles dont une n’est ouverte qu’une semaine par an. Les murs
intérieurs sont ornés de peintures dorées tranchant sur un fond noir, et à
l’extérieur des mosaïques en éclats de miroirs accrochent les derniers rayons
du soleil. L’ensemble est très émouvant et se vit en silence.
Le Vat Xieng Thong et sa toiture caractéristique...
Une des 3 chapelles
Mosaïque de l'arbre de vie.
Détails de la vie rurale et religieuse.
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