Peut-être que les salles de classe finissent par nous
manquer car nous ne pouvons nous empêcher de visiter les cours de récréation
des écoles alentours. D’abord, celle d’une maternelle, où Adèle est invitée par
la maitresse à se mêler aux petits laotiens, tous plus mignons les uns que les
autres. Elle est ravie et croit son désir réalisé de pouvoir enfin aller à
l’école. Pas un jour ne se passe sans qu’elle ne nous en parle.
La salle de classe est vraiment rudimentaire. Point de
dinette, de puzzle, de peinture et autres équipements dont Stéphane s’est servi
avec ses élèves cette année et encore moins de tables et de chaises. Nous
entrons dans une pièce décatie, quasiment vide à part 2 ou 3 jeux et quelques
affichages. Dans la cour se trouvent de vieilles balançoires métallique d’un
autre âge qui feraient se dresser les cheveux sur la tête des parents d’élèves
de France tant elles sont dangereuses. Les enfants se disputent le plaisir de
nous dire bonjour ou de nous faire des farces. Adèle ne veut plus partir quand
sonne l’heure de la fin de la récréation.
Nous passons alors dans la cour de l’école primaire et
Stéphane a l’heureuse idée d’engager la conversation avec les maitresses de
français des classes bilingues. Nous aidons l’une d’entre elle à résoudre un
problème de géométrie dont elle comprend mal la consigne. L’exercice se fait à
main levée car elle ne dispose pas d’un compas.
Les enseignantes sont impatientes de nous montrer le niveau
de leurs élèves. Nous passons un moment dans 2 classes de niveau différent où
nous nous présentons et chantons en français avec eux. En effet, ils sont déjà
capables de tenir une petite conversation, et connaissent bien notre alphabet
qui est différent du leur.(Il n’est d’ailleurs beaucoup moins facile de voyager
dans un pays dont on ne comprend rien de ce qui est écrit)
La francophonie a donc encore quelques beaux jours devant elle
malgré ce que pense un vieil original rencontré dans la rue : « Bon
sang, mais qu’est-ce que c’est que ces laotiens qui ne parlent pas
français ! Ils font semblant de ne rien comprendre alors que le Laos fait
partie de la francophonie. »
| Têtes brunes, tête blonde. |
| Dès la maternelle, ils apprennent aussi nos nombres. |
| Des pneus en meilleur état que ceux de certains camions que nous avons croisés. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire