dimanche 28 octobre 2012

La francophonie


Peut-être que les salles de classe finissent par nous manquer car nous ne pouvons nous empêcher de visiter les cours de récréation des écoles alentours. D’abord, celle d’une maternelle, où Adèle est invitée par la maitresse à se mêler aux petits laotiens, tous plus mignons les uns que les autres. Elle est ravie et croit son désir réalisé de pouvoir enfin aller à l’école. Pas un jour ne se passe sans qu’elle ne nous en parle. 
La salle de classe est vraiment rudimentaire. Point de dinette, de puzzle, de peinture et autres équipements dont Stéphane s’est servi avec ses élèves cette année et encore moins de tables et de chaises. Nous entrons dans une pièce décatie, quasiment vide à part 2 ou 3 jeux et quelques affichages. Dans la cour se trouvent de vieilles balançoires métallique d’un autre âge qui feraient se dresser les cheveux sur la tête des parents d’élèves de France tant elles sont dangereuses. Les enfants se disputent le plaisir de nous dire bonjour ou de nous faire des farces. Adèle ne veut plus partir quand sonne l’heure de la fin de la récréation.
Nous passons alors dans la cour de l’école primaire et Stéphane a l’heureuse idée d’engager la conversation avec les maitresses de français des classes bilingues. Nous aidons l’une d’entre elle à résoudre un problème de géométrie dont elle comprend mal la consigne. L’exercice se fait à main levée car elle ne dispose pas d’un compas.
Les enseignantes sont impatientes de nous montrer le niveau de leurs élèves. Nous passons un moment dans 2 classes de niveau différent où nous nous présentons et chantons en français avec eux. En effet, ils sont déjà capables de tenir une petite conversation, et connaissent bien notre alphabet qui est différent du leur.(Il n’est d’ailleurs beaucoup moins facile de voyager dans un pays dont on ne comprend rien de ce qui est écrit)
La francophonie a donc encore quelques beaux jours devant elle malgré ce que pense un vieil original rencontré dans la rue : « Bon sang, mais qu’est-ce que c’est que ces laotiens qui ne parlent pas français ! Ils font semblant de ne rien comprendre alors que le Laos fait partie de la francophonie. »
Têtes brunes, tête blonde.


Dès la maternelle, ils apprennent aussi nos nombres.

Des pneus en meilleur état que ceux de certains camions que nous avons croisés.
Leçon de géométrie



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