mardi 23 octobre 2012
Sabaï dii!
Sabaï dii veut dire bonjour en laotien.
Pour éviter de trop multiples escales, nous optons pour le bus qui prend 24 heures en moyenne (si tout va bien !) à relier Hanoï à Vientiane, la capitale du Laos. Le trajet est déconseillé par le guide en raison de sa longueur mais plébiscité par de nombreux backpackers pour son prix.
Nous sommes déposés au bord d’une route de la banlieue de Hanoï avec de jeunes voyageurs, sans autre forme de renseignement…et sans nos billets, remis précédemment au tour opérateur. Après une demi-heure d’attente, Stéphane et moi commençons à nous poser quelques questions. Où sommes-nous ? Quand et d’où allons-nous partir ? Tout cela n’est pas très rassurant. En explorant les alentours, il s’avère que 50 mètres plus loin, se trouve un gros terminal de bus. Un laotien finit par venir nous chercher. En fait, le trajet est entièrement géré par une compagnie laotienne dont les membres ne parlent quasiment pas anglais.
Là, nous apprenons rudement que nous avons été placés au fond du bus sans notre avis. Lorsque nous cherchons à repérer nos places, le chauffeur nous intime l’ordre de descendre. Heureusement, il se radoucit à la vue d’Adèle (notre meilleur passeport) et nous finissons par comprendre qu’il nous reste ¾ heure d’attente avant le départ. Nous décidons donc de dîner rapidement au restaurant de la gare routière et tombons sur un pho délicieux, notre dernière bonne surprise au Vietnam.
Nous montons dans le bus plein de courage après ce bon repas, mais néanmoins quelque peu angoissés (surtout moi). Stéphane, Adèle et moi nous retrouvons sur les 3 banquettes arrière, un espace baptisé « the cave » par les graffitis des voyageurs précédents qui ont tué le temps en y écrivant des pensées parfois drôles mais aussi des informations factuelles : l’un d’entre eux n’était toujours pas arrivé après 29 heures de trajet !
Tout va bien se passer, nous croisons les doigts. Valentine et Marie prennent leurs marques, en baroudeuses déjà aguerries, tandis que nous distrayons Adèle par tous les moyens possibles. Un cahot un peu violent nous secoue tous, Adèle décolle de la banquette mais le chauffeur finit par ralentir l’allure et chacun s’endort…pour se réveiller à la frontière.
Le passage se fera à pied à Nam Phao sur environ 1 kilomètre et dans la joie. Nous avons déjà parcouru la moitié du voyage et entrons au Laos, pays pour lequel nous avons changé tout notre itinéraire de départ tant on nous en a dit du bien. Déjà, les laotiens que nous croisons nous saluent gaiement : «Sabaï dii! ». C’est comme un tintement de cloche joyeux qui nous accompagne jusqu’à l’immigration. Nous marchons dans la montagne et le vert de la forêt laotienne gagne le chemin.
Nous repérons ensuite sur la carte les villes qui jalonnent notre route. Le bus avance bien. Victoire ! Nous aurons mis seulement 21 heures à arriver à Vientiane.
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